Motorgate Renault-Nissan, la mise au point de l’avocat
Depuis vendredi, le groupe Renault-Nissan-Dacia est dans la tourmente. Près de 1 800 clients attaquent collectivement le groupe, suite à un défaut de fabrication. Ce dernier entraînant une casse moteur. Avocat des plaignants, Maître Christophe Lèguevaques, explique les raisons de la plainte.
Depuis vendredi, le groupe Renault-Nissan-Dacia est visé par une action collective menée par près de 1 800 clients en justice. La faute à des casses moteur suspectes, comme l’explique Maître Christophe Lèguevaques, défendant la cause des plaignants dans cette affaire :
« D’abord, il y a un nombre anormal de casses, à partir de 40 000 kilomètres. Ensuite, le constructeur a connaissance de la situation depuis 2015 mais n’a jamais jugé opportun d’en informer les clients. Il vendait donc un véhicule avec un moteur ayant une forte susceptibilité à casser. Ce qui, en droit, s’appelle de la tromperie. »
« Normalement, quand vous achetez un véhicule, ce n’est pas pour faire 40 000 kilomètres. Nous avons des éléments dans le dossier qui montrent que Renault avait connaissance de ce problème de surconsommation d’huile, qui se traduit souvent par une casse moteur. »
Mise en danger de la vie d’autrui
Ces casses moteur ont tendance, selon les témoignages des victimes, à se produire sur l’autoroute. Ce qui laisse planer le doute sur la bonne sécurité du véhicule. Un point important qu’attaquent également les conducteurs des véhicules en cause. Maître Christophe Lèguevaques poursuit :
« Il y a aussi un aspect sécurité qui est très important pour moi. Quand une pièce mécanique casse, ce n’est pas forcément une atteinte à la sécurité. Là, cela concerne le moteur. Et la casse survient de préférence, selon les témoignages, sur l’autoroute, à grande vitesse. Une ou deux soupapes vont être abimées et le moteur perd de la puissance. Alors que vous doublez à 130 km/h, vous vous retrouvez à 50 km/h en quelques secondes. »
« Jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu d’accident mortel. Mais, ça constitue, en droit, une mise en danger de la vie d’autrui. Il y a des règlementations qui imposent que les constructeurs commercialisent des produits qui ne sont pas dangereux. Or, la commercialisation d’un véhicule dont le moteur peut casser dans des conditions dangereuses est une mise en danger de la vie d’autrui. Renault le savait et n’a rien fait. »
En général, les voitures Renault ont une réputation mitigée en termes de fiabilité. Certaines lignes de modèles, comme la Clio et la Captur, sont considérées comme assez fiables et ont été bien accueillies sur le marché. Cependant, certaines générations de voitures Renault ont eu des problèmes de fiabilité, en particulier concernant les systèmes électroniques. Il est donc recommandé d’examiner les avis des propriétaires et les rapports de fiabilité pour le modèle spécifique que vous envisagez.
Nissan a traditionnellement une bonne réputation en matière de fiabilité, en particulier pour les modèles comme la Micra, la Juke et la Qashqai. Cependant, comme pour toute marque, la fiabilité peut varier d’un modèle à l’autre et d’une année à l’autre. En particulier, certaines générations de la Nissan Pathfinder et de la X-Trail ont rencontré des problèmes de fiabilité.